La Mascareignes à La Réunion
La Réunion : Mascareignes - 65km ( 3505D+ / 4500D )
Avec quelques jours de retard, le temps de retrouver les jambes et
encore les ampoules sont toujours là!
Nous avions cette année parié pour un objectif un peu fou (pour nous)
un ultra trail. La bande de copains avaient programmé la diagonale des
fous (170km - 9576D+) nous avions donc le choix entre le Bourbon111km - 6433D+) ou la Mascareignes. Le choix a été vite fait.
Les entraînements se passaient plutôt bien jusqu’à ce que Julien se
torde la cheville 1 mois avant la course. Plutôt en forme, il a été
contraint de stopper tout footing jusqu’au jour J.
Pendant que les copains étaient dans les starting-blocks du côté de
saint Pierre ( coup d'envoi à 22h00 le jeudi, nous sommes remontés
vers St Denis. Un ami de Robin’s nous a accompagné jusqu’au départ de
la course ( grand îlet) nous proposant le gîte et le couvert avant le départ.
Un cari poulet la veille et levés à minuit pour manger pâte et songes,
nous étions parés pour le contrôle des sacs . Merci Teddy, Sandrine et
sa famille.
Un seul crédo: Ne pas partir vite nous avons 65km.
Mais, le scénario va rapidement être chamboulé.
Renseignements pris, nous devons partir vite en raison d’un goulot
d'étranglement 3km après le départ.
Sur la Mascareigne les barrières horaires sont courtes.
Objectif: Coller à nos estimations sur les pointages électroniques.
Nous sommes arrivés au stade à 1h du matin. Couchés à quelques mètres
de la lignes de départ où nous n’étions pas les premiers. Ils nous
restaient 2h à patienter ... allongés... heureusement la météo était
correcte:). Bien entendu, échauffement impossible pour ne pas perdre
sa place. L'échauffement des chevilles suffiront.
Le t shirt de la course est obligatoire sur les 1ers pointages et les
2 derniers, mince! tous ces entraînements à savoir quel t shirt ont
allait choisir :).
3h du matin, le départ est donné.
Je suis bras dessus bras dessous avec Julien sur au moins 300m. Ça
pousse derrière et les pieds ne touchent presque plus le sol. Puis,
c'est parti ça démarre en côte mais peu importe, ça bombarde comme des
fous. On reste dans le 1er Tiers.
Arrivés sur le sentier, nous sommes passés ! Ouf ! 1er objectif atteint.
C'est une chaîne humaine qui s installe, il est difficile de doubler
mais je garde en mémoire : en garder sous le pied sur la 1ere partie
pour garder du jus pour la seconde.
« T es la? » « c est ok » le code s'installe avec Julien et on est
content de pouvoir profiter ensemble du parcours.
On double un coureur qui s est blessé à la tête. Ça monte, ça descend,
les kilomètres défilent.
Le spectacle des frontales formant un strapontin dans la montagne est
joli. Le soleil se lève alors que nous sommes dans le cirque de Mafate
et ça restera pour nous deux, le moment le plus magique de notre
course.
Je perds Julien dans la descente et je ne le cherche plus. C’est
dangereux et on s'était dit chacun fait sa course. J’espère que sa
cheville tiendra.
Sur 65km il s’en passe des choses, dans les jambes et dans la tête. Le
terrain varie, les difficultés s enchaînent et il faut rester lucide,concentré.
En vrac, ma cheville a faillit partir à plusieurs reprises mais elle a
toujours tenue - Je suis tombée 2 fois lors de passage de rivière sur
les galets - J ai modifié certains mots clés , notamment le « regarde
devant » c est transformé en « regarde où tu mets les pieds ».
Du côté de Julien: Compte tenu de ses 4 dernières sans entraînements,
il dit avoir pris plus de temps à découvrir le paysage :)
Nous avons trouvé la course très difficile mais l’un comme l’autre,
nous n’avons rien lâché.
Certaines descentes sont frustrantes car beaucoup trop techniques pour nous.
Je progresse tranquillement au fil des kilomètres et me fait doubler
par une réunionnaise à 2km de la fin.
J’arrive en 11h50 et Julien en 14h26 mais hip hip hip, la cheville a
tenu le coup.
Tous nos amis que ce soit sur le Bourbon ou sur la Diagonale ont gagné
leur pari.
Marina - 79 ème - 7 ème fille - 10h50
Julien - 305 ème - 14h24
1063 arrivants et environs 600 abandons
Diaporama